Peut-on remonter le temps?
Voici un article paru dans le magazine Spirou N°2189 datant de 1980. Merci à Stephan.
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La nouvelle aventure de YOKO TSUNO, que vous allez découvrir à la page suivante, s’intitule LA SPIRALE DU TEMPS. Je peux vous le dire, car j’ai vu les prochaines planches de cette histoire (hé, hé) : Roger LELOUP va vous étonner par sa manière d’interpréter la machine à remonter le temps.
Reste la question fondamentale : la machine à remonter le temps est-elle possible ou ne sert-elle qu’à peupler les rêves de savants farfelus ?
Les « pour »
et les « contre »
Le gros argument contre s’est basé longtemps sur la physique. Le principe du voyage dans le temps se base sur la vitesse de la lumière. On sait que la lumière se déplace dans l’espace à une vitesse de 300.000 km à la seconde. Ce qui signifie qu’une lumière allumée en un point A sera perçue, une seconde après, en un
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point B situé à 300.000 km du point A. Par conséquent, si un engin parvient à se déplacer à plus de 300.000 km à la seconde, il arrivera au point B avant d’avoir quitté le point A ! Bon. j’arrête de me prendre pour un prof de physique… Le gros argument « contre », c’est que l’engin devrait se déplacer à une vitesse telle qu’aucun métal ou matériau connu à ce jour ne résisterait à la chaleur (le prof de physique : le frottement de l’air sur un métal se transforme en chaleur).
Mais celle objection est balayée par un argument « pour » : rien n’empêche de croire qu’on ne trouvera pas un jour l’alliage miracle permettant de résister à des températures inouïes. On croit dans les bienfaits de la science ou pas…
L’objection majeure
Ben. oui… Il y a une objection majeure. Si, dans l’avenir, nos arrière-arrière-arriére-petits-en-
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fants seront parvenus à construire la machine à remonter le temps, comment se fait-il qu’ils n’aient pas eu la bonne idée de s’arrêter à notre époque ?
De deux choses l’une : ou bien il est impossible de construire une machine à remonter le temps, ou bien nos descendants n’ont pas eu le temps de la mettre en chantier, ce qui implique que le genre humain aurait disparu dans un avenir relativement proche ou serait retombé à un état demi-sauvage ? Brrrr…
Et si pourtant ?…
Il reste que nous ne sommes qu’à l’aube de découvertes capitales sur les relations qui existent entre le temps et l’espace. N’at-on pas parlé des fameux trous noirs, dont on ne sait presque rien, ce qui permet de dire que tout y est possible…
Quoi qu’il en soit, rendez-vous dans l’avenir ! Ou dans le passé. Et de toute manière, avec YOKO !
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2 commentaires
Silkah
Deux erreurs à mon avis dans cet article :
Je pense qu’il faut plutot dire que l’engin arrivera simplement avant que la lumière ne soit percue au point B mais pas “avant que l’engin ne soit parti”.
Par exemple, si on voyage 2 fois plus vite que la lumière et que l’on quitte le système solaire au moment de l’explosion du soleil et que l’on s’éloigne à 10 années lumières, on mettra 5 ans à faire le voyage (on va pas s’encombrer avec le problème d’accélération/décéleration), on devra “simplement” attendre 5 ans pour voir l’explosion d’ou on sera, alors qu’elle se sera passée il y aura 10 ans…
Quoi que…. avec les calculs de “Relativité” mon assertion est peut etre à revoir… avis aux amateurs…
Il n’y à pas (ou tres peu) de frottement dans l’espace. Je crois que c’est un problème de Mathématiques plutot que de physique…
frac
J’ai toujours adoré les voyages dans le temps, surtout quand on attaque les paradoxes temporels, c’est un vrai casse-tête et il y a de quoi y passer du temps et y laisser des neurones !
Quelques objections sur l’article : il ne faut pas confondre voyager dans le temps, et voir son image telle qu’elle était bien longtemps avant. Si on va plus vite que la lumière, on s’éloigne de la terre, et avec un super-hyper-gros téléscope, on regarde notre planète et on se voit dedans, trois jours, un mois, dix ans avant, en train de trimer au travail ou sur les bancs de son école. Malgré tout, ce n’est pas pour ça qu’on a voyagé dans le temps. Voyager dans le temps, pour moi, c’est se retrouver au même point géographique, mais dans le passé. Aller plus vite que la lumière, c’est juste voir ce qui est arrivé dans le passé, c’est pas pareil. (je pourrais aussi envoyer une lettre à un pote, prendre ma voiture et aller le voir et lui dire : tu vas recevoir une lettre, et ensuite, quand il la reçoit lui dire : t’as vu, je sais voir dans le futur…)
Pour ce qui est du matériaux résistant à la chaleur, comme l’a dit Silkah, dans l’espace il n’y a pas de problème, mais sur terre, si. Mais je pense que l’on ne trouverait pas un tel matériaux (s’il en était besoin) mais que l’on contournerait le problème. N’oublions pas la fameuse barrière des 100 km/h aux début de l’automobile, et le mur du son aux débuts de l’aviation, tous deux qualifiés de barrière infranchissable à jamais…
uest: 
Bon, on va peut-être s’arrêter là, à table !
Sinon, pour finir, je dirais que les albums de Yoko Tsuno sont une super machine à voyager… dans le présent ! Eh oui ! On ouvre un album, dans le présent bien évidemment, on le dévore à son rythme, et après 1h ou 2h, suivant son appétit, on le referme pour constater qu’on est toujours dans le présent mais qu’on a passé deux heures super chouette en oubliant le reste, et on a voyagé aux confins de l’univers, ou de l’autre côté du monde.(en quelques instants, parfois plus vite que la lumière donc, sans s’échauffer pour autant). On a donc voyagé dans le présent. Certains diront qu’on a voyagé dans le futur, de deux heures, mais j’en doute puisqu’on a voyagé dans le futur à la vitesse du temps, donc on a suivi le cours du présent, en réalité…
frac
N’en déplaise aux astronomes, un trou noir c’est troublant.
(R. Devos)