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Dans cette catégorie nous rassemblons tous les articles parus dans la presse quotidienne, les magazines, les fanzines ou bien même des interviews et articles exclusivement écrits par les membres de notre site.

  • Pulps 2 Page 36
    Articles,  Yoko dans les médias

    Pulps N°2

    Cet article est extrait de la revue “Pulps N°2” du deuxième semestre 1973. La revue comprend 36 pages, et l’article signé Th. Martens se trouve aux pages 14, 15 et 16, accompagné d’extraits du Trio de l’étrange. La particularité de ce numéro réside dans le fait que son titre et son numéro apparaissent à la quatrième de couverture, à la page 36.

    Yoko Tsuno Pulps
    Le Trio de L'étrange

    ROGER LELOUP, UN MODESTE METICULEUX

    Modestie et méticulosité, telles sont les deux principales qualités de Roger Leloup, artisan longtemps méconnu et depuis peu père à part entière d’un succès international : YOKO TSUNO.

    Sa formation s’est faite dans l’ombre du STUDIO HERGE. Une quinzaine d’années passées à se roder, à fignoler certains des décors les plus réussis de l’oeuvre de Jacques Martin (ALIX), à mitonner des appareils parfaitement vraisemblables tels que le CARREIDAS de “Vol 730 pour Sydney” et étudier les multiples problèmes de décors, “gadgets” particuliers et techniques modernes que pose une oeuvre foisonnante toujours à la pointe du progrès graphique le plus commercial. Leloup y a beaucoup appris. A conter une bonne histoire “emballant” tous publics et visant autant l’album final que la parution hebdomadaire par tranches. A composer d’incroyables décors rivés au boulon près, ainsi que des engins anticipatifs que ne dédaignerait pas le grand Jacobs des années 50 à 60. A proposer aux studios de coloriage une gamme d’indications précises, modernes et efficaces. Mais c’est en dehors des tâches un peu serviles et souvent méconnues de décorateur qu’il a pu commencer à roder ses propres personnages, point le plus faible qu’il lui restait à approfondir à son entrée à SPIROU à la fin de 1969. Ses héros perdirent vite leur raideur initiale pour acquérir une réelle souplesse. La progression de Yoko s’est établie en un trio de courtes histoires complètes aboutissant à une première grande épopée, LE TRIO DE L’ETRANGE, où la maîtrise technique, sur tous les plans, commence à être acquise.

    La chute du calibreur
    Le Trio de L'étrange
  • Hop !
    Articles,  Yoko dans les médias

    Hop ! N°1

    Couverture Hop! N°1
    Voici une interview et un article tirés de l’excellent fanzine Hop ! N°1 de Louis CANCE. On retrouvait aussi dans ce numéro la publication de “La belle et la bête” en noir et blanc des Aventures Electroniques, comme dans le sommaire ci-dessous.
    “La science fiction chez Roger Leloup” est une traduction par Danny De Laet d’un article de Serge F. Bertrand ou Bertran (contactez-nous si vous avez des infos). L’illustration est de Michel Pouget. Notez enfin la publication de l’image de deux héroïnes qui combattent des insectes géants qui deviendra les Titans, 5 ans plus tard.
    Roger Leloup au Travail
  • Logo Wordpress
    Articles,  Articles divers

    Informations Techniques sur la migration KWSPHP vers WORDPRESS

    Voici la liste des tâches non exhaustives qui ont été effectuées pour migrer le site de KWSPHP vers WordPress.

    • importation des membres, et de la plupart des données de leur compte (signature, email, mot de passe, etc..)
    • importation des catégories des news et et des articles,
    • importation des news et de leurs commentaires,
    • importation des articles et de leurs commentaires,
    • importation des infos d’Emilia,
    • importation du forum vers l’extension WPFORO, cette importation inclut, toutes les sections, tous les sujets, tous les messages et les abonnements aux sujets,
    • importation du Livre d’or vers l’extension Gwolle Guestbook,
    • importation de la galerie vers l’extension Photo Gallery,
    • importation des sondages et résultats vers l’extension WP-Polls,
    • importation de la Messagerie Interne soit tous les messages et discussions vers l’extension Front END PM,

    Pour toutes ces importations tout a été encodé en UTF-8, et la plupart des liens internes ont été convertis.

    Pour les news et le forum les bbcodes ont été convertis en HTML,

    Les anciens smileys ont été importés mais ne sont plus disponibles.

    – le Quiz a été adapté et légèrement amélioré,

    – l’extension Mots Croisés a été adaptée et améliorée, vous pouvez directement cliquez sur les cases numérotées pour entrer vos réponses et la résolution graphique a été augmentée,

    – les albums, personnages, engins, cartes et décors ont été rassemblés dans une seule extension, celle-ci n’est pas finalisée et donc en cours de développement, et vous constaterez quelques bug, notamment l’absence des commentaires. Dans un futur plus ou moins proche une version 2 devrait apparaître et corriger tous les défauts et être mieux intégrée à WordPress.

    Pour les nostalgiques l’ancienne version du site est toujours visible à cette adresse. http://yoko.tsuno3.free.fr mais vous ne pouvez plus vous connecter ou vous inscrire.

  • Spirou N°3899
    Articles Spirou

    Spirou N°3899

    Merci à Mich pour cet envoi.
    Cliquez ici pour consulter l’article scanné.


    Voici un article d’Hugues DAYEZ pour la rubrique “Les aventures d’un journal” tiré du Spirou N°3899 du 2 janvier 2013.

     

    En lançant la nouvelle formule pour les 70 ans de SPIROU en avril 2008, le nouveau rédac¬
    teur en chef Frédéric Niffle instaurait, en page 4 du journal, une nouvelle rubrique : une interview des auteurs de la grande série à suivre pré¬
    sentée en large chapitre en début du journal. Pro¬
    gressivement, cette page d’introduction s’est muée en interview “making of’, les dessinateurs et scéna¬
    ristes commentant librement le processus d’élabora¬
    tion des séquences de leurs albums.

    Un making of pour fêter les 35 ans de Yoko Tsuno

    En réalité, ce principe avait déjà été mis en pra¬
    tique trois ans plus tôt, en mai 2005, pour célébrer le retour d’une Japonaise très aimée des lecteurs, Yoko Tsuno. Anticipant de quelques mois le 35e anniver¬
    saire de l’héroïne (Yoko est apparue pour la première fois en septembre 1970 dans SPIROU), le rédacteur en chef Patrick Pinchart et son adjoint Olivier Van Vaerenbergh décident d’accompagner la prépublica¬
    tion du 24e album de la saga,
    Le Septième Code d’une série d’articles intitulée L’aventure d’une aventure pendant
    toute la durée de cette parution en épisodes,

    soit pendant douze semaines ! Avec force croquis, crayonnés et vignettes issus des différents al¬
    bums , ces articles vont, pour la première fois, faire véritable¬
    ment découvrir le perfection¬
    nisme méticuleux de Roger Leloup. Un perfectionnisme qui le place d’ailleurs parfois dans une situation délicate : «Mon drame avec
    Yoko, c’est que les détails y sont tellement réa-

    listes que les lecteurs ont l’impression que tout est vrai » explique-t-il. « Or, il faut laisser une place au rêve. Je ne représente pas systématique¬
    ment la réalité, beaucoup de choses sont inventées. »
    Le Septième Code est un épisode important dans la saga de la charmante Nippone : c’est dans cette aven¬
    ture que Yoko Tsuno fait la connaissance d’Émilia, une adolescente qui ne l’a plus quittée depuis. « De nombreuses lectrices me faisaient part de leurs émo¬
    tions quand elles lisaient les aventures de Yoko, étant ados » avoue Leloup. « Lentement, l’idée a germé en

    moi. Et le personnage de cette nouvelle héroïne s’est imposé. » Si Yoko est sage et posée, Émilia, c’est tout l’inverse : elle est frondeuse et impulsive. « Émilia a un caractère bien trempé » poursuit l’auteur. «Elle est très spontanée, comme beaucoup de jeunes filles de cet âge. Je n’ai d’ailleurs pas eu à aller très loin pour imaginer sa personnalité, il m’a suffi d’observer

    À l’instar de ses aînés Hergé ou Jacques Martin, on découvre que Leloup
    effectue un crayonné très poussé et très clair avant de passer à l’encrage.

    ma famille ! J’ai voulu lui donner un tempérament fort, capable de seconder Yoko mais aussi de la dépasser quand c’est nécessaire. »

    Âgé de 72 ans lorsqu’il réalise Le Septième Code, Roger Leloup connaîtra presque une deuxième jeu¬
    nesse en adjoignant ce personnage d’Émilia à Yoko. Et avec cette série d’articles, les lecteurs ont le senti¬
    ment de rentrer dans l’intimité d’un créateur discret, et qui perpétue une tradition d’une bande dessinée solidement documentée, à l’image de celle d’Hergé dont il fut, faut-il le rappeler, l’assistant.
    HUGUES DAYEZ

     

  • Article Le Soir
    Yoko dans les médias

    Le soir

    Merci à MICH pour cet envoi.
    Vous pouvez voir l’article scanné en cliquant ici.

    40 LACULTURE

    Dans le grenier de Yoko

    BANDE DESSINÉE La collection vintage inédite des premiers albums de Yoko Tsuno

    Yoko Tsuno est la première héroïne de la bande dessinée belge à avoir eu sa propre série.

    « Le Soir » vous invite à découvrir ses secrets et ses 7 premières aventures en version originale.

    ENTRETIEN

    Tout môme, Roger Leloup a déjà l’oeil méticuleux. A l’âgé des culottes de golf, il embrasse d’un coup de crayon L’histoire de l’aviation et L’histoire de l’automobile pour la collection des chromos Voir et Savoir du journal Tintin. En 1953, il frappe à la porte des Studios Hergé, où le maître de la ligne claire lui confie le dessin des mitraillettes, des gares ou du fauteuil roulant du capitaine Haddock. Il invente le jet Carreidas de Vol 714 pour Sidney.

    En 1968, l’artiste quitte les Studios Hergé pour créer sa propre série. S’il est très à l’aise dans les décors, il n’a jamais animé de personnages. Qu’importe, il s’enchaîne à sa table à dessin et trouve son style. Yoko Tsuno devient bientôt l’héroïne préférée des lecteurs du journal Spirou. L’aventurière japonaise a pour modèle Yoko Tani, une actrice française d’origine japonaise. Yoko Tani a eu son heure de gloire dans les bras d’Anthony Quinn, à l’affiche

    des Dents du diable, mais Roger Leloup va lui donner son meilleur rôle, sous le pseudonyme de Yoko Tsuno…

    Vous avez débuté aux Studios Hergé. Votre style a été marqué par la ligne claire de Tintin ?

    Je n ’ai rien pris à Hergé. Aux studios, j’étais chargé des décors et des engins. Ma mission était d’être le plus précis possible. Pour ce qui concerne le style, j’avais le mien. Il ne s’exprimait pas dans les cases de Tintin.

    Vous ne dessiniez pas de personnages. Cela ne vous a pas posé de problème au moment de créer les vôtres ?

    Quand j’ai créé Yoko, j’avais une immense appréhension. Je devais tout faire tout seul et j’avoue que j’en ai pàrfois pleuré ! Ma main n’arrivait pas à tracer ce que je voyais dans ma tête. Dans le premier album, les décors sont parfaits car j’avais du métier mais les personnages ne collent pas toujours.

    En quittant Hergé, vous vous retrouvez chez « Spirou », le concurrent du journal « Tintin ». Vous avez été bien accueilli ?

    J’avais déjà des contacts avec certains auteurs. Dupuis m’offrait l’occasion d’une vraie remise en question, de prouver que je pouvais réussir quelque chose sans avoir d’Hergé dem’ere moi.

    On est au lendemain de Mai 68. Vous créez la première série tous publics dont l’héroïne est une femme. Mais vous ne faites pas de Yoko une fille sexy…

    COLLECTION VINTAGE

    Huit albums introuvables

    Les sept premiers albums de Yoko Tsuno, publiés entre 1972 et 1977 aux éditions Dupuis, sont parus sous une couverture souple. Aujourd’hui, les fans de la série se souviennent de ces titres mythiques… dont les pages se détachaient à cause de la mauvaise colle utilisée pour la reliure ! Cette collection vintage créée spécialement pour le journal
    Le Soir permet de les redécouvrir quarante ans plus tard avec une émotion intacte. Un huitième volume totalement inédit, révèle les secrets de fabrication de la série retrouvés dans le grenier de l’auteur.

    1. Vendredi 5 octobre
    Le Trio de l’étrange

    2. Vendredi 12 octobre
    L’Orgue du diable

    3. Vendredi 19 octobre
    La Forge de Vulcain

    4. Vendredi 26 octobre
    Aventures électroniques

    5. Vendredi 2 novembre
    Message pour l’éternité

    6. Vendredi 9 novembre
    Les Trois soleils de Vinéa

    7. Vendredi 16 novembre
    La Frontière de la vie

    8. Vendredi 23 novembre
    Album bonus inédit
    Chaque album est vendu 6,9 euros hors prix du journal.

    Articles et interview sur et de Roger Leloup dans le journal “Le Soir” (Belgique) du 05-10-2012 à  l’occasion de la sortie des albums vintage (couverture souple)

    Opération du Soir à  partir de ce 5-10-2012.

  • Cocktail
    Yoko dans les médias

    Entrevue Cocktail

    Voici un article extrait de la revue québécoise Cocktail qui date de l’été 1982. C’est le n°6 et hélas le dernier numéro paru (info BD Québec). L’entrevue a été réalisé lors du passage de Roger Leloup au Québec mais nous n’avons pas le non de son auteur.
    Merci à Richard Gendron qui nous a mis en page et envoyé cet article.
  • On a marché sur la bulle
    Yoko dans les médias

    On a marché sur la bulle

    Voici l’interview tirée de la revue « On a marché sur la bulle » N° 8 parue en 2005. Remercions Yannick Bonnant auteur de l’interview et responsable de la revue qui nous a autorisé à le publier ainsi que Roger Leloup qui a, lui aussi, donné son accord.
    Merci à Richard Gendron qui nous a envoyé l’article et mis en forme.Pour le numéro 8, On a marché sur la bulle offre un ex-libris de Yoko avec la revue – prix 6.50 € (port compris).
    Si vous voulez vous procurer la revue il faut prendre contact avec On a marché sur la bulle,
    par courrier :
    OAMB
    Yannick Bonnant
    La chênaie longue
    35500 ST AUBIN DES LANDESPar mail :yannick.bonnant@tiscali.frPour la commande, il faut adresser une petite lettre avec vos coordonnées pour l’envoi, téléphone, mail (facultatifs) ainsi que les numéros des revues qui vous intéressent, et le règlement par chèque bancaire.
    La couverture
  • Des livres et des jeunes
    Yoko dans les médias

    Des Livres et Des Jeunes

    Cet article est tiré de la revue littéraire québécoise Des Livres et Des Jeunes (N° 49-50 de l’été 1995) . Cet revue existe depuis 1978. Il est signé de Richard Langlois, c’est sa critique de L’astrologue de Bruges.

    Merci à Frac pour nous avoir envoyé cet Article.

    LELOUP, Roger. L’astrologue de Bruges. Charleroi : Dupuis, 1994, 46 pages. (Yoko Tsuno; 20) Après La frontière de la vie, le septième album paru en 1977, ce vingtième album, L’astrologue de Bruges, constitue l’un des récits les plus captivants de la célèbre série «Yoko Tsuno», une héroïne dont le personnage s’est approfondi, d’une aventure à l’autre, pour devenir de plus en plus attachant. Impossible de tenter de résumer l’histoire à cause des nombreux rebondissements d’actions et d’un jeu narratif où s’articulent de façon complexe les notions de temps et d’espace. Grâce au translateur, la machine à voyager dans le temps (voir La Spirale du temps), nous sommes au XVIe siècle, époque de la Renaissance, considéré à juste titre comme le premier siècle moderne, avec ses Réformes religieuses, ses découvertes géographiques prodigieuses et, surtout, ses progrès scientifiques notoires dans le domaine de l’astronomie, de la physique, de la chimie et de la médecine.
    Comme au début de La frontière de la vie, c’est un archéologue qui ouvre la voie initiatique à notre héroïne en lui indiquant le chemin d’une mystérieuse crypte abandonnée sous la maison, non plus de la famille Schulz qui demeurait à Rothenbourg, mais sous celle d’un autre alchimiste, dénommé arbitrairement ici l’astrologue. Leloup avait d’abord donné comme titre à cet album L’Alchimiste de Bruges. Ce personnage du nom de Zacharius, comme beaucoup d’autres nouveaux personnages dans l’album, ne joue qu’un rôle de circonstance pour faire avancer rapidement le récit. Tous arrivent au bon moment sans explication, dévoilent à Yoko, par petites doses savamment dramatiques, tout ce qu’elle doit savoir et quittent la scène sans qu’on ait eu le temps de les connaître et encore moins de s’y attacher comme dans les albums précédents. En fait, le seul vrai personnage nouveau, le plus vivant et le plus intéressant, c’est la ville de Bruges, avec ses canaux sans âge, son architecture envoûtante et son contexte historique qui alimentent la légende et le merveilleux. Leloup avait pensé choisir Venise, mais il a préféré Bruges, d’abord pour des raisons de proximité : «J’aime avoir la ville sous la main quand je la dessine», mais aussi parce que cette ville a connu au XVIe siècle le début des guerres de religion, période marquée par le Diable qu’on voyait partout. Cette empreinte du Malin devient un thème important, obsédant même dès le début de l’aventure. Jos l’archéologue prend la peine d’avertir Yoko que certaines pierres ont gardé l’odeur du soufre et que quelqu’un, qu’elle va rencontrer, a signé un pacte avec le Diable. Thème faustien, soutenu par l’étrangeté du décor, notamment secret au nom évoca-teur, la «Tombe du Diable».
    L’une des grandes forces de Roger Leloup, à l’égal de deux autres grands maîtres du fantastique, Jean Ray et Edgar-Pierre Jacobs, c’est l’art de rapprocher la science contemporaine aux connaissances oubliées des temps anciens. Cette impressionnante magie narrative et graphique qui efface la frontière du temps donne au récit un pouvoir symbolique qui nous hante. Une simple case, la dernière de la page 35, concrétise avec un rare bonheur l’amalgame d’univers inoubliables, riches en interprétations multiples. Nous sommes en 1545. Yoko Tsuno, vue de dos, remonte un passage souterrain en spirale pour aller rejoindre son hôte diabolique, le marquis de Torcello, déguisé en astrologue. Notre courageuse héroïne vient de quitter Balthazar, l’alchimiste à la main droite artificielle et mécanique. Elle s’empêtre dans sa robe de théâtre Renaissance, emportant des objets mystérieux : attaché à sa main gauche, un faucon borgne, sensible au seul son de sa voix féminine et orientale, tandis que l’autre porte une précieuse croix sertie de bijoux et une chandelle allumée qui donne un éclairage expressionniste. Dans un petit sac attaché à sa ceinture, une fiole verte remplie d’un bouillon de culture à base de sang de rat contient le virus de la peste… Comme si cette fiole apocalyptique n’était pas suffisante pour hanter notre imagination, nous savons que le même sac renferme un rubis maléfique au nom sinistre de «L’Œil de Satan». Dans la même case, soulignons la symbolique de la septième marche sur laquelle Yoko pose le pied et le sombre présage d’un bras sans main dessiné à contre-jour sur la paroi de la tour. D’un bout à l’autre de l’histoire fourmillent des détails insolites, riches en interprétations infinies et toujours en concordance avec un scénario génialement construit.
    C’est un album d’une séduction indéniable. Au cœur de Bruges, la grande vedette qui a traversé plus de 400 ans en gardant toute sa magnificence, Yoko rencontre une jeune bouquetière du nom de Mieke, qui lui apparaît comme un ange envoyé du ciel; son compagnon de longue date, Pol, deviendra amoureux de cette dernière et l’amènera au XXe siècle. La dernière onomatopée dessinée, en voix «off», est celle du baiser discret qu’échangent Pol et Mieke. L’image de cette dernière case nous laisse très songeur avec le gros plan des visages rapprochés, comme pour un portrait de famille, de Vie, de la jeune Rosée et de sa mère adoptive Yoko qui prend la peine de nous dire : «… même l’océan se noie dans une goutte de tendresse». Dans cette dernière aventure, Yoko a peut-être séduit le Diable, mais chose certaine, Roger Leloup demeure le plus grand séducteur, celui qui a réussi à partager avec nous son regard merveilleux, enchanteur et humaniste sur un monde où il est permis de rêver et d’aimer sans frontière.
    (À la fin de cet album, 24 pages supplémentaires constituent un dossier abondamment illustré et judicieusement intitulé : «Le monde fabuleux d’un personnage hors du commun, Yoko Tsuno : le langage du cœur».)
    A partir de 8 ans.
    Richard LANGLOIS
  • Articles Spirou

    Peut-on remonter le temps?

     

    Voici un article paru dans le magazine Spirou N°2189 datant de 1980. Merci à Stephan.

     

    La nouvelle aventure de YOKO TSUNO, que vous allez découvrir à la page suivante, s’intitule LA SPIRALE DU TEMPS. Je peux vous le dire, car j’ai vu les prochaines planches de cette histoire (hé, hé) : Roger LELOUP va vous étonner par sa manière d’interpréter la machine à remonter le temps.
    Reste la question fondamentale : la machine à remonter le temps est-elle possible ou ne sert-elle qu’à peupler les rêves de savants farfelus ?
    Les « pour »
    et les « contre »
    Le gros argument contre s’est basé longtemps sur la physique. Le principe du voyage dans le temps se base sur la vitesse de la lumière. On sait que la lumière se déplace dans l’espace à une vitesse de 300.000 km à la seconde. Ce qui signifie qu’une lumière allumée en un point A sera perçue, une seconde après, en un

    point B situé à 300.000 km du point A. Par conséquent, si un engin parvient à se déplacer à plus de 300.000 km à la seconde, il arrivera au point B avant d’avoir quitté le point A ! Bon. j’arrête de me prendre pour un prof de physique… Le gros argument « contre », c’est que l’engin devrait se déplacer à une vitesse telle qu’aucun métal ou matériau connu à ce jour ne résisterait à la chaleur (le prof de physique : le frottement de l’air sur un métal se transforme en chaleur).
    Mais celle objection est balayée par un argument « pour » : rien n’empêche de croire qu’on ne trouvera pas un jour l’alliage miracle permettant de résister à des températures inouïes. On croit dans les bienfaits de la science ou pas…
    L’objection majeure
    Ben. oui… Il y a une objection majeure. Si, dans l’avenir, nos arrière-arrière-arriére-petits-en-

    fants seront parvenus à construire la machine à remonter le temps, comment se fait-il qu’ils n’aient pas eu la bonne idée de s’arrêter à notre époque ?
    De deux choses l’une : ou bien il est impossible de construire une machine à remonter le temps, ou bien nos descendants n’ont pas eu le temps de la mettre en chantier, ce qui implique que le genre humain aurait disparu dans un avenir relativement proche ou serait retombé à un état demi-sauvage ? Brrrr…
    Et si pourtant ?…
    Il reste que nous ne sommes qu’à l’aube de découvertes capitales sur les relations qui existent entre le temps et l’espace. N’at-on pas parlé des fameux trous noirs, dont on ne sait presque rien, ce qui permet de dire que tout y est possible…
    Quoi qu’il en soit, rendez-vous dans l’avenir ! Ou dans le passé. Et de toute manière, avec YOKO !