LA PROIE ET L'OMBRE

Image d'introduction de l'album

L’histoire de La proie et l’ombre se déroule en Écosse. Au hasard d’une petite route, Yoko, qui conduit très vite, comme à son habitude, évite de justesse une jeune fille, Cécilia, complètement hystérique et poursuivie par une meute de chiens…

Dans cette ambiance particulière automnale propice à l’apparition de fantôme, Yoko devra découvrir qui est la proie et qui est l’ombre.

La couverture du magazine

Date de sortie : 1982

Editions : Dupuis

ISBN : 2-8001-0908-4

Numéro Spirou : 2244 à 2264

C'est Super!

• Le Loch Castle parait sortir tout droit de l’imagination de Roger Leloup. En fait ce château est inspiré d’un château écossais existant. Il s’agit du château de Glamis. Sa construction débuta en 1400, l’aile droite date de 1440 et l’aile gauche de la fin du XVII siècle. Glamis est la maison héréditaire de la famille Lyon, maintenant Bowes-Lyon.
Ce château n’a peut-être pas été choisi par hasard par Roger Leloup, car ce château est riche en légende et surtout en fantôme. De plus, il renfermerait des pièces et des passages secrets. Mais ce château est aussi connu comme maison d'enfance de l'Elizabeth Bowes-Lyon qui est devenu la Reine Elizabeth.

Une des légendes raconte qu’un avocat Edimbourg, en ce rendant au château, vit une femme toute vêtue de blanc qui suivait sa voiture en "glissant" rapidement. Elle aurait accompagné la voiture jusqu'à la porte du château, puis aurait disparue.
L’avocat avait d’abord cru qu’il s’agissait d’une des servantes du château, mais on lui indiqua par la suite que tous les domestiques étaient à l’intérieur du château au moment des faits.
Ce fantôme serait celui de Janet Douglas. Elle était la femme de John, sixième Lord de Glamis, au XVI ème siècle. Cette femme avait été accusée de sorcellerie par le monarque James V. Bien qu'elle ait été très belle et populaire, elle fut emprisonnée. Après un long séjour dans un sombre donjon du château d'Edimbourg, elle fut brûlée vive.
Le château est aussi connu pour être le théâtre de l’action de "Macbeth" de Shakespeare.


Voici le représentation du château sans ses extensions, vous trouverez dans la rubrique décors les similitudes entre Loch Castle et Glamis Castle.

C'est Bizarre!
Les interrogations!

• L'histoire elle même a peut être aussi son histoire. Il faut relever en effet que la particularité de cet album dans la série est qu'il est le seul à faire directement référence à un thème surnaturel (les fantômes et revenants)... pour mieux le détruire par une explication rationnelle puisque nous sommes avant tout dans une série de science-fiction. En ce sens, l'analogie est frappante avec "Le chien des Baskerville", une aventure de Sherlock Holmes écrite par Arthur Conan Doyle, où on nous présente un chien soit-disant surnaturel pour apprendre finalement que tout n'était qu'une mascarade. Fait amusant, dans une autre aventure de Sherlock Holmes, "Les hêtres rouges", une jeune femme se doit de remplacer une autre en raison de leur étonnante ressemblance physique... Est-il permis de se demander si l'inspiration partielle de "La proie et l'ombre" ne serait pas à rechercher dans les oeuvres de Conan Doyle ?

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9 commentaires

  • Lucterios

    J’étais impatient de connaître cette histoire en Ecosse, et je dois dire qu’avec l’annonce du tome 25, je retrouve cette excitation ! Le château est magnifique, le suspense est haletant. On ne s’ennuie pas une seconde et Yoko se fait une nouvelle amie qu’elle n’a malheureusement pas encore retrouvée. C’est aussi un peu une histoire sur la folie et les apparences.

  • Eli

    J’aime beaucoup cette BD pour son atmosphère romantique, les passages secrets, et le côté mystère/énigme (le château et cécilia à double) et le surnaturel, finalement expliqué par la science !

  • frac

    Voilà un excellent polard à la “Agatha Leloup” dans une ambiance toute écossaise : château, fantôme, lande, isolement, ajoutons à cela une riche héritière orpheline, un lourd passé peuplé de violence et de mort et des amours contrariées, tout y est. Il ne restait plus qu’à oser mettre une japonaise dans cet univers, ce qui n’était pas gagné au premier abord. Bravo.
    D’autre part, avec l’orgue du diable, il s’agit des deux albums faisant le moins appel à la science fiction, pour les allergiques à ce genre.
    frac

  • Gobol

    J’aime tout dans cet album : la couverture, d’abord, qui plonge directement dans le mystère, et qui fait qu’on se pose la question de “Mais qu’est-ce qui se passe là-dedans ?” et donne envie de lire pour en savoir plus.
    L’atmosphère, ensuite. Une aventure, qui comme tant d’autres, commence tout à fait normalement, sur une route. Et là, hop, au détour du chemin, une jeune fille, un mystère, la folie, les chiens, un “docteur”, une invitation dans un château… Le château lui-même, avec ses mystères, ses passages secrets, la lumière qui se met en veilleuse, la nuit, et qui se rallume après le passage du fantôme, la mort qui rôde, avec la réalité et le rêve ou le cauchemar dont on ne sait plus bien duquel on est le jouet à ce moment précis… Cécilia est-elle folle ? Est-elle manipulée ? Est-elle sincère ? Malheureuse ? … Et la lande écossaise, où le crime se mêle à la légende…
    Yoko, enfin, toujours aussi resplendissante, attentive aux autres, si profondément humaine, chaleureuse, mais pas naïve ou dupe pour autant…
    Les dessins, aussi tellement beaux, tellement précis, avec des personnages aux traits tellement fins qu’on s’attend à les voir sortir de l’album pour venir nous entraîner dans les pages avec eux… J’ai longtemps, longtemps lu et relu cet album, un de mes préférés… et je le retrouve chaque fois avec un plaisir totalement renouvelé… La preuve pour moi que certaines oeuvres sont immortelles, et que la bande dessinée est loin d’être un art mineur…

  • Siuz (Visiteur)

    En tout cas, moi, cet album reste mon préféré et à chaque fois que je le relis, je fais attention à bien deviner qui est qui entre Cécilia et sa “bis”. L’intrigue est super et les décors sont magnifiques. D’ailleurs, je suis une passionnée de science mais la superstition avec les fantômes, revenants,… ce n’est vraiment pas mon truc. Aussi je suis heureuse que tout soit expliqué de manière plausible à la fin.

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